Le CNAC demande au gouvernement canadien d’agir sur le processus forcé de démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

Contacte: Sevag Belian  (613) 235-2622 | [email protected]

 

(OTTAWA – 8 mai 2024) – Aujourd’hui, le Comité national arménien du Canada (CNAC) a envoyé une lettre à la ministre des Affaires étrangères du Canada, l’honorable Mélanie Joly, et aux porte-parole de tous les partis d’opposition en matière d’affaires étrangères, demandant instamment une intervention diplomatique canadienne dans le processus forcé de démarcation de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Le CNAC a exprimé de sérieuses inquiétudes quant aux récentes décisions prises par la Commission sur la démarcation et la sécurité de la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, les décrivant comme portant gravement atteinte aux « principes de négociation digne et équitable qui devraient caractériser les interactions entre États souverains ». Cette démarcation – effectuée sous la menace de la force par l’Azerbaïdjan – oblige l’Arménie à céder le contrôle de quatre villages arméniens et d’autres territoires stratégiques dans sa province de Tavouche, au nord-est du pays, menaçant ainsi sa souveraineté et sa sécurité.

Dans ses communications, le CNAC souligne que le processus de démarcation « n’adhère pas aux normes et principes internationaux établis », faisant référence à plusieurs accords internationaux clés. Cet écart par rapport aux cadres juridiques normatifs soulève de sérieuses questions quant à la validité et à la légitimité des décisions de la commission.

Le CNAC s’est également alarmé de la nature unilatérale de ces décisions, soulignant qu’il n’y a pas de « cadre mutuellement convenu pour la démarcation et la délimitation ; il s’agit plutôt d’une coercition apparente de la part de l’Azerbaïdjan ». Cette situation a suscité une forte opposition en Arménie, qui a conduit à la création de « Tavouche pour la patrie », un mouvement indépendant et non affilié, dirigé par l’archevêque Bagrat Galstanyan, primat du diocèse apostolique arménien de Tavouche et ancien primat du diocèse apostolique arménien du Canada. Le mouvement organisera un grand rassemblement public à Erevan le 9 mai, exigeant la fin du processus de démarcation dans sa forme actuelle.

Le CNAC demande au gouvernement canadien d’utiliser toutes ses ressources diplomatiques pour soutenir l’intégrité territoriale de l’Arménie et assurer la stabilité de la région. Cela inclut l’imposition de sanctions à l’Azerbaïdjan afin d’empêcher de nouvelles actions agressives.

« Nous espérons que le Canada adoptera une position ferme sur ces questions, en défendant les valeurs de relations internationales justes et respectueuses », a déclaré Le CNAC, soulignant l’importance de la solidarité internationale en ces temps critiques.

-30-

Le CNAC est la plus grande et la plus influente des organisations arméno-canadiennes de défense des droits de l’homme. Travaillant en coordination avec un réseau de bureaux, de sections et de sympathisants à travers le Canada et des organisations affiliées à travers le monde, le CNAC défend activement les intérêts de la communauté arméno-canadienne sur un large éventail de questions et s’efforce d’éliminer les violations des droits de l’homme à travers le Canada et le monde.